
Rawen Sombrenuit
Si d’aventure, l’idée funeste vous vient de visiter les terres fantomes, et que vous y survivez, vous entendrez peut être parler de la légende de l’Elfe maudit deux fois.
Elle raconte l’histoire d’un sorcier, avide de pouvoir, qui cherchait par tous les moyens d’augmenter sa puissance, afin de régner en maître sur ces terres désolées.
Elles avaient été ravagées jadis par Arthas et son armée des morts, et ne laissait désormais place qu’aux ténèbres et à la malédiction.
Mais ces terres étaient, et sont encore aujourd’hui, un formidable vivier pour tout être maléfique, voulant tirer parti de ces malédictions et des âmes torturées qui errent en ses ruines.
Il se trouve que ce sorcier l’avait bien compris, et s’était installé sur les terres fantômes, quelques peu à l’écart, pour être tranquille, et travailler sur ses sortilèges, puisant dans la magie mortifère et chaotique qui y régnait.
Son domaine de prédilection: les sortilèges occultes permettant d’asservir un sujet.
Et pour ce faire, il agissait sur l’esprit de ses victimes.
Au fil des années, il élaborait de très puissants sorts de magie noire. Certains embrumaient l’esprit au point que la victime se trouvait en état de mutisme total, la rendant vulnérable à toute attaque physique ou magique.
D’autres encore permettaient d’asservir l’esprit d’une personne, en lui projetant des visions chaotiques ou apocalyptiques, réduisant ainsi sa volonté à néant, et permettant de le contrôler.
Pire encore, le sorcier avait crée une formule qui permettait de détruire purement et simplement l’esprit de sa victime, par la seule force d’un mot de pouvoir, ce qui lui enlevait la vie instantanément.
D’autres sortilèges permettaient encore d’enfermer un sujet en l’enracinant dans le sol, ou bien d’invoquer des essains d’insectes pour détourner l’attention, propager une forme de peste à un sujet.
Avec toutes ces possibilités de contrôle et d’affaiblissement, le sorcier était convaincu que le monde entier ne pourrait lui résister. Il dominerait ainsi toute espèce, et règnerait en maître sur Azeroth.
Mais avant de s’approprier ces sortilèges, qui n’étaient encore que des formules et des mots magiques, il décidait de tous les rassembler et transferer leur pouvoir à un cobaye, afin de voir si ce sujet supporterait d’être le réceptacle d’une telle puissance.
Impossible de confier tout ce pouvoir à un être humanoide, qui serait alors hors de contrôle.
Aussi, un soir de nouvelle lune, sous un orage battant, il partait en quête d’une créature qui lui serait aisé de détruire, si elle venait à outrepasser son maître. Et son choix vint se porter sur un corbeau, qui croassait sur une branche, au dessus de lui.
La symbolique était tout à fait appropriée: un véritable symbole de la nuit et des ténèbres, qui se voyait doté de pouvoirs sombres et maléfiques, au coeur de la nuit la plus noire, déchirée par les éclairs, et servant ensuite pour l’éternité son créateur.
Après l’avoir capturé et enchainé, le sorcier transfera tout le pouvoir et tous les sortilèges qu’il avait crée dans ce corbeau.
Il commença également à transférer sa propre puissance magique au corbeau.
Cependant, la magie a toujours un prix. Une leçon que ce sorcier n’aura pas le temps d’apprécier à sa juste valeur.
Alors que ses pouvoirs se scindaient et allaient vers le corbeau, la foudre vint frapper le sorcier, ricochant ensuite sur le corbeau, et enfin sur l’âme d’un elfe du vide maudit, qui errait non loin.
La foudre agit comme un vecteur, transferant non seulement le pouvoir, mais aussi la vie du sorcier vers sa créature, qui à son tour, les transferraient vers l’âme errante de l’Elfe du vide.
Dans un fracas incroyable, la magie ténébreuse matérialisait la matière, autour de cette âme maudite.
Cette âme était celle d’un jeune et brave guerrier, qui avait durement lutté pour défendre ces terres. Mais face à la puissance qui la submergeait, elle fut rapidement encore plus corrompue qu’elle ne l’était déjà.
Lorsque la foudre cessa d’unir les trois malheureux, il ne subsistait plus qu’un corps, véritable quintessence des trois.
Imprégné de l’esprit du sorcier et du corbeau, mais surtout de leurs pouvoirs conjugués, ainsi que des ombres, l’Elfe du vide se trouvait de nouveau dans une enveloppe corporelle, constituée de magie noire pure, et débordant de puissance magique.
La légende raconte que cet être, sauvage, rancunier et intelligent comme le corbeau, avide, cupide, asocial mais surtout puissant comme le sorcier, doté de capacités magique élevées, grâce aux sortilèges qui lui ont été transférés, existe toujours, à notre époque.
Ses cheveux noirs comme la nuit et la magie sombre qui l’entoure ne laisse que peut de doute quand à son identité. On dit que d’un seul regard, il peut ôter la vie à toute personne osant le défier.
Il a quitté les terres fantômes, à la recherche de plus de pouvoirs, sur tout Azeroth. Et pour lui rappeler ce qu’il a (en partie) été, il a choisit le nom de Rawen.
Seules subsistent en ces terres maudites les cris et les suppliques du corbeau, alors qu’il était la cible de toute la puissance magique du sorcier. Des cris déchirants qui feront frissoner toute personne s’aventurant dans ces lieux, un soir de nouvelle lune.
Le problème, avec les légendes, c’est que parfois, elles sont vraies…
Rawen est un personnage sombre, aux antipodes de la majorité des personnages que j’interprète dans World of Warcraft.
Son histoire est lugubre, et il est animé par un esprit de vengeance, de colère et de chaos.
Il se souvient de son état, avant d’être réincarné, mais ignore ce qu’il faisait de son vivant. Et c’est un point qui pourrait être intéressant à traiter.
En l’état, il ne fait partie d’aucune organisation criminelle, il ira là où ce sera le plus intéressant pour lui.