
Alrith Tournorage
Enfant de Pandarie
Le bruissement des feuilles de bambou, la paix des vallées embrumées, et la chaleur d’un foyer pandaren… Voilà les souvenirs les plus anciens d’Alrith Tournorage.
Il n’a jamais connu Orneval. Il ne sait presque rien de sa mère, Elia, sinon ce que les anciens Tournorage lui ont confié : une elfe de la nuit, aux yeux d’ambre et à la volonté farouche, qui un jour, fuyant les regards accusateurs des siens, débarqua sur les rivages cachés de Pandarie. Épuisée par le voyage, elle trouva refuge au sein d’un petit village montagnard. Là, elle donna naissance à un enfant hors des lois, hors du temps : un métis né d’une union interdite entre une elfe et un humain.
Elia ne resta que quelques lunes. Elle confia son fils à la famille Tournorage, une lignée de pandarens réputée pour sa sagesse, sa discipline… et sa compassion. Puis, sans un mot de plus, elle repartit vers le nord, laissant derrière elle un bébé et une énigme.
Un Elfe parmi les Pandarens
Alrith grandit entouré de voix chaleureuses, de récits anciens, et de rires ronds comme les ventres de ceux qui l’élevaient. Les pandarens ne virent pas en lui un étranger, mais un être à aimer. À l’âge de dix ans, fasciné par les danses martiales de ses aînés et touché par l’harmonie entre le corps et l’esprit qu’ils cultivaient, il prononça son vœu : il deviendrait moine.
Pendant deux siècles, il vécut en Pandarie, ne connaissant que ses monts brumeux, ses forêts de jade, ses temples silencieux et ses traditions ancestrales. Il suivit l’enseignement de trois générations de Tournorage, apprenant les voies du Buffle, du Tigre et de la Grue. Il apprit à respirer avec la montagne, à se battre sans colère, à soigner sans peur.
Puis, un jour, tout changea.
Les brumes se dissipent
L’année de ses 200 ans, les brumes qui enveloppaient la Pandarie se dissipèrent. L’Alliance et la Horde foulèrent ses terres, apportant avec eux la guerre, mais aussi des récits venus d’au-delà des mers. Pour la première fois, Alrith découvrit l’existence d’un monde plus vaste. Kalimdor. Les Royaumes de l’Est. Les elfes, les humains, les orcs, les dragons…
Le sol de Pandarie vibrait sous les pas de ces nouveaux venus. Alrith les observa avec une curiosité prudente, mais au fond de lui, quelque chose s’éveillait. Une vieille question, longtemps enfouie : « D’où viens-tu vraiment, Alrith ? »
L’année suivante, il quittait pour la première fois la terre qui l’avait vu grandir.
Silencieusement, comme un moine en méditation, il partit à la recherche de ses racines.
Il traversa les continents, évita les conflits, choisit les sentiers oubliés. Son but n’était pas la guerre, mais la compréhension. Il parcourut les forêts d’Orneval sans trouver trace de sa mère. Il observa les elfes de la nuit, si semblables et si différents à la fois. Il ne parla pas, il écouta. Il grava dans son esprit chaque sourire, chaque silence, chaque sensation nouvelle.
Puis, quelques années plus tard, presque par hasard, le destin le plaça sur l’Île aux Dragons.
Il ne s’y attardait que de passage, curieux de ce lieu que les dragons eux-mêmes redécouvraient.
C’est là, près des Confins interdits, qu’il vint aider un être étrange : un dracthyr solitaire, au regard perdu dans les cendres et les souvenirs. Il s’appelait Nerthas Flamécaille.
Leur rencontre fut brève, mais marquante.
Confronté à une embuscade dont Nerthas ne pouvait se sortir, le voyant prendre la fuite, blessé, Alrith usait alors de ses compétences martiales pour neutraliser les agresseurs.
Accourant ensuite auprès du dracthyr, il trouvait un corps effondré, à moitié inerte. Une respiration faible, mais présente. Et dans les yeux de cette créature reptilienne — étrange et majestueuse — une détresse profonde, presque silencieuse. Nerthas Flamécaille, tel qu’il se nomma plus tard, était grièvement blessé, tant dans sa chair que dans son esprit.
Alrith n’hésita pas.
Il s’agenouilla, plaça ses paumes sur le torse écailleux du dracthyr, et ferma les yeux. Il se concentra sur le flux de vie. Le Chi. Cette énergie subtile qui relie toute chose.
Doucement, une lueur verte et dorée émana de ses mains. Des volutes apaisantes flottèrent autour des blessures, les refermant lentement. L’air devint plus léger. Le souffle de Nerthas s’éclaircit.
Pendant plusieurs jours, Alrith resta à ses côtés. Il soigna, il écouta. Il ne posa pas de questions, mais répondit à celles que Nerthas osa poser. Il partagea avec lui des infusions pandarènes, des silences chargés de sens, et quelques enseignements simples : comment apaiser le tumulte intérieur, comment écouter le vent, comment se pardonner.
Puis, lorsque Nerthas fut prêt à se relever, Alrith reprit la route, comme la brume s’efface au matin.
Il n’attendait rien en retour. Car tel était son vœu, depuis qu’il avait dix ans : guérir, guider, et disparaître lorsque l’équilibre revient.
Et ainsi, Alrith poursuit son voyage. Non plus seulement pour découvrir ses origines…
Mais pour continuer à semer, là où il passe, un peu de paix dans un monde en perpétuelle agitation.
Alrith est un Elfe de la Nuit, moine.
C’est un heal avec lequel je n’ai pas eu beaucoup d’intéractions RP. Je le garde surtout de coté « au cas ou », mais il est peu probable que vous le croisiez lors de vos sessions RP.