Amen0thes

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Amen0thes

Nerthas Flamécaille

Le feu sous la cendre

Il s’éveilla dans le tumulte.
Le sol tremblait, l’air vibrait, et des voix résonnaient — étrangères, pressées, effrayées. Comme tous les autres dracthyrs, Nerthas sortit de stase dans un monde qu’il ne reconnaissait pas, les membres engourdis, l’esprit embrouillé. Mais lui… lui n’avait pas même les repères que les autres semblaient retrouver. Pas de nom familier, pas de souvenir clair. Seulement une sensation persistante : une chaleur au creux de sa poitrine, comme si quelque chose — ou quelqu’un — l’avait jadis façonné dans le feu et abandonné avant d’achever l’œuvre.

 

Avant sa stase, il n’avait pas terminé son apprentissage magique. Il en restait des bribes : un souffle de flamme qui lui échappait, trop fort ou trop faible. Une incantation qui hésitait dans sa gorge. Il n’était ni un combattant aguerri, ni un mage accompli. Juste un être incomplet. Inachevé.

Un sauveur à la magie verte

Blessé lors d’une embuscade, il fut sauvé par un moine du nom d’Alrith Tournorage.

 

Il errait, blessé, traqué, le souffle court. Ses pas le menaient sans but dans un dédale de racines et de brume, les flammes encore vacillantes sur ses griffes. Il s’était battu — mal — et il s’était enfui — à peine. Le monde s’ouvrait à lui comme un gouffre d’inconnu, et tout en lui criait la douleur, la peur, l’instinct de survie.

Puis vinrent les brumes vertes.

 

D’abord, il crut rêver. Des formes dans la brume, des mouvements aussi fluides que le vent entre les branches. Des frappes nettes, précises, silencieuses. Un assaillant s’effondra près de lui, frappé sans qu’il ait vu d’où venait le coup. Une silhouette se dressa devant lui, le dos droit, la respiration calme.

Un elfe de la nuit. C’est ainsi qu’il se présenta.

 

Pas un guerrier bardé d’acier. Un moine, vêtu de cuirs souples, dont émanait une énergie étrange. Quand il tendit les mains vers Nerthas, ce dernier recula, prêt à gronder — mais il n’y eut ni chaîne, ni feu, ni cri. Seulement une brume.

Douce. Apaisante. Lumineuse.

La magie du Chi glissa sur lui comme une caresse tiède. Là où elle le touchait, la douleur se retirait. Les brûlures se refermaient lentement. Ses membres cessèrent de trembler. Ce n’était pas une magie de commandement ni de contrôle — c’était une magie qui demandait la paix. Une invitation silencieuse à relâcher la peur.

 

Je m’appelle Alrith Tournorage. Ces blessures sont profondes, ne crains rien.

 

Il ne donna pas d’ordre. Ne chercha pas à le comprendre. Il se contenta d’être là, stable, calme, immuable comme une pierre au milieu d’une rivière en crue. Son regard, d’un vert tranquille, ne jugeait pas. Il acceptait.

Nouvelle vocation, un chemin dans l’inconnu

Ce fut la première fois que Nerthas se sentit vu… sans être défini.
Pas comme un soldat. Pas comme une erreur.
Comme un être.

 

Il resta avec lui quelques jours. Silencieux au début, méfiant. Puis curieux. Fasciné par la discipline tranquille d’Alrith, par cette force qui ne cherchait pas à dominer mais à soutenir. Ce moine avait fait de la magie un pont, pas une arme.

Alors Nerthas, sans un mot, choisit de suivre cette voie.
Pas en copiant Alrith. Mais en s’inspirant de lui.
En apprenant à faire de sa propre magie — incertaine, brûlante — un feu de vie plutôt qu’un feu de guerre.

 

Un feu sans forme

La magie est comme un souffle. Parfois, elle vient facilement — un courant chaud et instinctif, une flamme qui danse au bout des doigts. Parfois, elle est indomptable, rétive, capricieuse. Nerthas l’a appris à ses dépens.

Depuis le départ d’Alrith, il s’entraîne seul. Chaque jour. Parfois dans les montagnes embrumées de l’Île aux dragons, parfois au bord de falaises solitaires, ou dans la forêt, là où les murmures des feuilles couvrent ses échecs. Il répète les mêmes gestes. Il médite. Il brûle. Il échoue. Il recommence.

 

Il a progressé. Ses flammes ne le dévorent plus comme autrefois. Il peut guérir une blessure mineure, maintenir un bouclier un peu plus longtemps. Il a appris à ne pas craindre sa magie, à l’écouter plutôt qu’à la forcer. Mais malgré tous ses efforts, une barrière demeure.

Ce n’est pas un manque de puissance. Il la sent, bouillonner au fond de lui, cette énergie brute qui pulse comme un second cœur. Mais il n’a pas la clé. Pas la structure. Pas l’expérience.

Il peut faire jaillir une étincelle. Mais il rêve d’un brasier maîtrisé.

 

Parfois, il imagine ce que pourrait être sa magie, entre les mains d’un véritable maître. Il se prend à rêver d’un mentor, d’un guide qui lui montrerait comment affiner ce feu brut, comment l’amener à danser au rythme de sa volonté au lieu de jaillir dans la confusion.

Il ne cherche pas un sauveur.
Il ne veut plus être un élève soumis.

Mais il aspire à apprendre. À comprendre.
À forger son propre chemin — pas à tâtons, mais les yeux ouverts.

 

En attendant, il continue.
Il lit, il expérimente, il observe les autres de loin. Il recueille les traces de savoir, comme il tanne les peaux qu’il vend pour vivre : avec soin, patience, humilité.

Il n’est pas encore ce qu’il pourrait être.
Mais il sait qu’il peut le devenir.

Il suffit d’une rencontre.
D’une étincelle nouvelle.

Reconstruire sur des cendres

Nerthas vit à Valdrakken, cité suspendue entre le passé et le futur, entre dragons et mortels. Il s’y est fait une place discrète, modeste. Pour vivre, il parcourt les terres de l’Île aux dragons ou d’autres contrées, récoltant des peaux sur les créatures qu’il affronte. Avec patience et soin, il les transforme en vêtements de cuir, qu’il vend dans les marchés de la ville. Ce travail manuel, terre-à-terre, l’apaise. Il lui offre un ancrage dans un monde qu’il comprend encore mal.

 

Mais tout en lui n’est pas paix.
Parfois, sans prévenir, des visions l’assaillent : un rugissement bestial, le frisson d’une chaîne sur ses écailles, des ordres hurlés par une voix impitoyable. Ce ne sont que des fragments, mais ils le hantent. Il a honte. Honte de ce qu’il pense avoir été. Honte de ce pour quoi on l’a peut-être créé.

Alors, pour ne pas effrayer, pour ne pas rappeler ce qu’il est, il prend souvent une forme anthropique humaine — un jeune homme aux yeux flamboyants et à la voix douce, bien loin de l’image que l’on se fait d’un dragon. Cette forme est devenue son armure invisible. Son refuge.

 

Et pourtant, sous cette apparence tranquille, le feu reste là. Il vibre dans ses veines, luit sous ses écailles. Il ne demande qu’à être maîtrisé, guidé, transcendé. Nerthas avance lentement, entre passé brisé et futur incertain, déterminé à donner un nouveau sens à ce qu’il est.

Non plus une arme., mais une force de guérison.

Nerthas Flamécaille est un personnage crée dans World of Warcraft.
C’est un Dracthyr, il est soigneur.

 

Son histoire est très basique et simple. C’est le point de départ de toutes les histoires. Elle s’étoffera à mesure qu’il rencontrera des alliés (ou des ennemis) sur Azeroth.
Il a un lien certain avec Rewan Aiglenuit, et Alrith Tournorage…

 

Nerthas réside à Valdrakken, mais se rend souvent à Hurlevent, une ville qu’il affectionne malgré la méfiance qu’il garde envers les humains.

Je n’avais pas prévu de faire du RP avec ce personnage, mais étant sur un serveur RP, j’ai préféré lui donner des traits de caractère et une petite histoire, pour lui donner un peu de légitimité. Et en faisant cela, je me suis pris au jeu, et désormais, j’ai plaisir à l’interpréter.

C’est un personnage très fier, qui s’aime beaucoup et donne beaucoup d’importance à son apparence.
Il aime plaire, quitte à être un peu imbu de lui même.

Si vous le croisez, et que vous lui faites un compliment, notamment sur son armure, ce sera pour lui un honneur.
Etant un soigneur, il sera, dans tous les cas, assez bienveillant.

 

Sa fierté cache cependant une douleur plus profonde, liée à ses origines, et à son devenir, à présent qu’il est libre. Que va t-il faire ? Quel est son but ?

Le voici devant un monde entier à découvrir, des nouvelles personnes à rencontrer, c’est un changement majeur pour ce Drakthyr.
Et par dessus cela, les souvenirs qu’il garde avant sa stase, le but pour lequel il a été crée sont d’autant d’images et de souvenirs qui le hantent, et dont il doit se libérer.